
09/03/2025
L'art de la lecture : le bar du coin
27/02/2025
Finding pathos in dogs
Via
Wolves a été écrit en 1934. Et que, dans ces temps troublés, le Larkin Oxford Book soit mon bréviaire...
22/02/2025
21/02/2025
20/02/2025
En ce moment, par exemple
En ce moment, par exemple, en 1984 (si c’était bien 1984) l’Océania était alliée à l’Estasia et en guerre avec l’Eurasia. Dans aucune émission publique ou privée il n’était admis que les trois puissances avaient été, à une autre époque, groupées différemment. Winston savait fort bien qu’il y avait seulement quatre ans, l’Océania était en guerre avec l’Estasia et alliée à l’Eurasia. Mais ce n’était qu’un renseignement furtif et frauduleux qu’il avait retenu par hasard parce qu’il ne maîtrisait pas suffisamment sa mémoire. Officiellement, le changement de partenaires n’avait jamais eu lieu. L’Océania était en guerre avec l’Eurasia. L’Océania avait, par conséquent, toujours été en guerre avec l’Eurasia. L’ennemi du moment représentait toujours le mal absolu et il s’ensuivait qu’aucune entente passée ou future avec lui n’était possible.
George Orwell - 1984
15/02/2025
Opposite Side
P.S. Wing, c'est le Prompt Side, le côté cour, et O.P. Wing, l'Opposite Side, côté jardin, où on voit l'artiste, dans le miroir. Sickert, tout comme Degas qu'il connaissait bien, est un maître du décadrage.
La scène se déroule à l'Old Bedford Music Hall, Camden street.
14/02/2025
Dessine-moi un spectacle
13/02/2025
La dystopie n'est plus ce qu'elle était
Jusqu'ici une certaine paresse intellectuelle me poussait à classer les bouquins de ce genre dans les dystopies climatiques. Certains événements récents m'obligent à changer cette habitude. Non, le réel va beaucoup plus vite...
12/02/2025
11/02/2025
All unquiet on the Western Front
10/02/2025
L'art de la fenêtre : d'hiver
09/02/2025
Ronde de nuit : Camberwell
08/02/2025
L'art de la rue : Guermachev
Mikhaïl Markionovitch Guermachev - Le vieux Moscou, rue Arbat, nd
Ah, et à propos de l'Arbat, justement, déjà.
07/02/2025
C'est la fin de l'été
06/02/2025
05/02/2025
Quinzaine du spectacle (15 et fin) : Les entrées
C'est l'Apollo, 223 42ème rue Ouest, et il a été démoli en 1996. En 53 donc, on y projetait...
The Moon is blue (1) - qu'on peut voir en entier par ici mais sans sous-titres - fut mis en scène deux fois par Preminger, la première au théâtre en 1951, la seconde au cinéma en 53. Le film dut affronter la censure et l'hostilité de la Legion of Decency catholique, suite à des entorses au Code Hays. La victoire de Preminger et la diffusion uncut du film fut une des premières victoires contre la bigoterie de la MPAA.
Le scandale fit évidemment du film un énorme succès, aidé par une publicité soigneusement calibrée, comme on le voit sur la marquise du cinéma : spiced with more than a dash of sex...
En fait, les accrocs faits au Code se limitaient au vocabulaire, on prononçait les mot virginité ou enceinte. Ce n'était pas la dernière fois que la censure et la pub allaient danser leur tango.
(1) Voir une critique plus détaillée par ici. Je m'inscris cependant en faux : le film est excellent si on le considère comme un des derniers feux de la screwball comedy.
04/02/2025
La quinzaine du spectacle (14) : L'estrade, et de l'action, enfin
03/02/2025
La quinzaine du spectacle (13) : La magie
Harry Kellar (1849-1922), né Heinrich Keller de parents émigrants allemands, fut un des prédécesseurs de Houdini. Il est souvent cité comme l'inspirateur du personnage du Magicien d'Oz dans le livre de Lyman Frank Baum. Son tour le plus célèbre était La lévitation de la princesse Karnac.
31/01/2025
La quinzaine du spectacle (10) : Les masques
29/01/2025
28/01/2025
27/01/2025
La quinzaine du spectacle (6) : La pantomime
26/01/2025
La quinzaine du spectacle (5) : Le suspense
Le cinéma de Karl Verloc. Un film sur la terreur (1). Mais le grand roman d'où il est adapté...
...n'est pas le premier grand roman sur la terreur.
(1) Si, à la place du mot terrorisme, on emploie celui de terreur, on élève d'un cran le débat, me semble-t-il. Le terrorisme vient toujours d'ailleurs. La terreur, nous en portons déjà un morceau en nous.
25/01/2025
La quinzaine du spectacle (4) : Le retard
Notez que, l'année où ce tableau a été peint, l'essentiel du spectacle c'était ça, et il en resterait pour les retardataires.
24/01/2025
23/01/2025
La quinzaine du spectacle (2) : Le duo
Charles Giron - Le trapéziste et le clown
Et pendant ce temps-là : sur un tout autre sujet et pour les amateurs de Bois Vian, un intéressant article sur les moyens de transport dans l'Automne à Pékin
22/01/2025
La quinzaine du spectacle (1) : Viens voir les éléphants, ils ont de la mémoire...
Mme Chat - Houlà, quinze jours ?
M. Chat - Oui, que pouvons-nous faire d'autre, nous allons avoir droit à deux semaines d'ouverture du Grand Show Technofasciste. On pourrait relire pour la quinzième fois Guy Debord, mais autant aborder le spectacle sous un autre angle, regardons des images...
Mme Chat - Oh oui, des images...
21/01/2025
20/01/2025
C'est nous qui vivons dans un rêve
Makiko Furuichi explique que ce Yōkai est inspiré d'une nouvelle de Ray Bradbury, La corne de brume, où deux gardiens de phare voient apparaître...
nous étions tous deux seuls dans la haute tour et là-bas, devant nous, encore assez loin, il y avait un remous, suivi d’une vague, et quelque chose qui s’élevait dans un bouillonnement d’écume. Tout à coup, à la surface glacée de la mer, une tête parut, une grosse tête sombre avec des yeux immenses ; puis un cou. Venait ensuite – non pas un corps mais le cou interminable, encore et toujours. La tête se dressait à présent à quarante pieds au-dessus de l’eau sur un cou frêle, beau et sombre. C’est alors seulement que peu à peu, le corps sortit de la mer, pareil à une petite île de corail noir, couverte de coquillages et de crustacés. Enfin, on vit ondoyer une queue. En tout, de la tête au bout de la queue, j’estime que le monstre devait avoir quatre-vingt-dix à cent pieds.
Ray Bradbury - The Fog Horn / La corne de brume, 1950 - trad. Richard Négrou sous le titre La sirène, in Les pommes d'or du soleil, Denoël éd. 1956
...un monstre des profondeurs qui répond encore et toujours à l'appel de la corne de brume.
— Ça crie comme une bête, n’est-ce pas ? » McDunn opina de la tête pour lui-même. « Une grosse bête solitaire, hurlant à la nuit. Debout au seuil de dix millions d’années, appelant vers les profondeurs : je suis là ! Je suis là ! Je suis là ! Et les profondeurs vont répondre, oui, elles vont le faire. (...) Depuis des années, Johnny, ce pauvre monstre vit en rampant, loin d’ici, à vingt lieues de profondeur peut-être, attendant que sa vie s’achève ; car elle a peut-être un million d’années, cette créature. Penses-y un peu, attendre un million d’années ; pourrais-tu attendre si longtemps ? (...) et à présent tu es seul, tout seul, dans un monde qui n’est pas fait pour toi et où tu dois te cacher. Mais le chant de la Sirène arrive jusqu’à toi puis s’en va, revient, puis repart, et tu te dresses au fin fond boueux des profondeurs et les yeux grands ouverts comme les lentilles d’un énorme objectif, tu te mets à avancer lentement, lentement, car tu as sur tes épaules tout l’immense poids pesant de l’Océan.
Le monstre était à présent à une centaine de pieds seulement, échangeant des cris avec la Sirène. Et la lumière créait entre eux comme un lien : les yeux du monstre étaient tour à tour de feu, de glace, de feu, de glace (...) — C’est ça la vie, dit McDunn. Attendre toujours quelqu’un qui ne revient pas. Aimer toujours plus quelqu’un qui vous aime toujours moins. Et au bout d’un certain temps arriver à vouloir le tuer pour qu’il ne puisse plus vous faire souffrir.
Dans la même salle on fait d'ailleurs d'autres rencontres...
...voire des auto-rencontres.
Après tout, comme le dit Bradbury :