L'autrice de ce récent article, citant une chanson bien connue, me rappelle ce vieux post du 5 septembre 2008, que je republie presque tel que. Hé oui, elles sont de retour.
Mikhaïl Alexandrovitch Cholokhov (1905-1984)
photographié en 1938
Mikhaïl Cholokhov, le seul homme à avoir reçu à la fois le prix Nobel et le prix Staline de littérature, fut accusé par Soljénitsyne de n'avoir pas vraiment écrit Le Don paisible - et de l'avoir volé, en partie ou non, à Fiodor Krioukov ou à Vinyamin Alekséiévitch Krasnouchkine. Depuis que l'étoile de Soljénitsyne a un peu pâli, et que le manuscrit original du Don a été découvert et analysé, on a toutes raisons de penser que le livre est bien de la main de Cholokhov.
Ce qui n'a jamais fait de doute en revanche c'est que Tikhiy Don, saga de cavaliers cosaques qui suit la famille Melekhov depuis le début du XXème siècle jusqu'à la guerre civile entre Rouges et Blancs, fait partie des plus grands romans qu'ait produits une littérature qui n'en fut pas avare.
Étrange roman assez éloigné du réalisme socialiste - le dogme n'était d'ailleurs pas en vigueur quand il fut écrit - avec son héros peu positif qui se bat d'abord chez les blancs, puis avec les rouges, et enfin pour lui seul. Cholokhov essaiera ensuite de se couler dans le moule en écrivant Terres défrichées - mais il butera entre autres problèmes sur la famine ukrainienne et les persécutions contre les paysans. Il écrira à Staline pour protester, sera quelque peu inquiété par le NKVD, puis capitulera, finissant président de l'Union des écrivains, y ayant perdu son génie. Mais ne lui jetez pas la première pierre, Soljénitsyne l'a déjà fait.
À cette même date, les conseillers militaires (military advisers) américains sont déjà 12.000 au Sud Viêt-Nam, y compris les forces spéciales - les Green Berets. L'année suivante, le fameux cable 243, envoyé sans l'aval de Kennedy par l'aile dure de l'administration américaine, donne le champ libre aux généraux sud-vietnamiens pour un coup d'état militaire. Le président Ngo Dinh Diem et son frère sont assassinés le 2 Novembre 1963, vrai début de la seconde guerre du Viêt-Nam. Vingt jours plus tard, à Dallas, Kennedy est assassiné lui aussi.
Cette année-là, où Dietrich chante Where are all the flowers gone, Lyndon Baines Johnson devient président des Etats-Unis, le 22 novembre 1963. Le Viêt-Nam n'est pas sa priorité - sa priorité c'est la Great Society. Mais les guerres vous changent. Viennent en Août 1964 les deux incidents du Golfe du Tonkin. On ne sait pas trop ce qui s'est passé les 2 et 4 Août de cette année là sur l'USS Maddox, particulièrement le 4. Ce qu'on sait, c'est que la marine américaine voulait dire des choses simples, que le président Johnson voulait entendre des choses simples, et qu'il allait être très bientôt en campagne électorale. Le 4 au soir, il parle à la télévision. Le 7, le Congrès américain vote le Gulf of Tonkin statement qui autorise Johnson à engager des opérations militaires sans déclaration de guerre préalable. Le reste est largement connu.
Le reste du reste, nous le connaissons aussi. Les présidents veulent entendre des choses simples, les généraux leur disent des choses simples et les peuples écoutent des choses de plus en plus simples, à la télévision.
Wo sind sie geblieben?
Sag mir, wo die Blumen sind
Was ist geschehn?
Sag mir, wo die Blumen sind
Mädchen pflückten sie geschwind
Wann wird man je verstehn?
Wann wird man je verstehn?
Long time passing
Where have all the flowers gone?
Long time ago
Where have all the flowers gone?
Young girls picked them every one
When will they ever learn?
When will they ever learn?
Wo sind sie geblieben?
Sag mir, wo die Mädchen sind
Was ist geschehn?
Sag mir, wo die Mädchen sind
Männer nahmen sie geschwind
Wann wird man je verstehn?
Wann wird man je verstehn?
Long time passing
Where have all the young girls gone?
Long time ago
Where have all the young girls gone?
Gone to young men every one
When will they ever learn?
When will they ever learn?
Wo sind sie geblieben?
Sag mir, wo die Männer sind
Was ist geschehn?
Sag mir, wo die Männer sind
Zogen fort, der Krieg beginnt
Wann wird man je verstehn?
Wann wird man je verstehn?
Long time passing
Where have all the young men gone?
Long time ago
Where have all the young men gone?
Gone for soldiers every one
When will they ever learn?
When will they ever learn?
Wo sind sie geblieben?
Sag, wo die Soldaten sind
Was ist geschehn?
Sag, wo die Soldaten sind
Über Gräber weht der Wind
Wann wird man je verstehn?
Wann wird man je verstehn?
Long time passing
Where have all the soldiers gone?
Long time ago
Gone to graveyards every one
When will they ever learn?
When will they ever learn?
Wo sind sie geblieben?
Sag mir, wo die Gräber sind
Was ist geschehn?
Sag mir, wo die Gräber sind
Blumen wehn im Sommerwind
Wann wird man je verstehn?
Wann wird man je verstehn?
Long time passing
Where have all the graveyards gone?
Long time ago
Where have all the graveyards gone?
Covered with flowers every one
When will we ever learn?
When will we ever learn?
Wo sind sie geblieben?
Sag mir, wo die Blumen sind
Was ist geschehn?
Sag mir, wo die Blumen sind
Mädchen pflückten sie geschwind
Wann wird man je verstehn?
Wann wird man je verstehn?
Long time passing
Where have all the flowers gone?
Long time ago
Where have all the flowers gone?
Young girls picked them every one
When will they ever learn?
When will they ever learn?
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