Mohamed Abdel Wahab - Cleopatra (1ère partie)
28/02/2013
27/02/2013
Déjà le vent n'agite plus ses longs cheveux
Une des filles de Niobé - Tête de statue, ère augustéenne
Via The History Blog
Les sept statues des Niobides étaient tombées au fond de la piscine, peut-être à la suite d'un tremblement de terre. La piscine était celle d'une villa de Ciampino (Latium) appartenant à Marcus Valerius Messalla Corvinus, consul en -31, qui eut une carrière politique contrastée mais caractéristique des aristocrates romains de son époque - anticésarien avec Brutus, défait avec lui à Philippes où il commandait une légion, rallié à Marc-Antoine avec lequel il fit le voyage d'Orient, puis à Octavien pour lequel il combattit le même Marc-Antoine à Actium, second amiral après Agrippa - et abandonnant sa charge de préfet de Rome au bout de quelques jours sur ce commentaire final : "le pouvoir me dégoûte" (1).
Les archéologues travaillant pour la Soprintendenza regionale du Latium ont annoncé leur découverte début Janvier. D'après ce qu'on peut lire de leurs déclarations les statues décoraient probablement les quatre côtés de la piscine, et peut-être aussi son centre. Deux d'entre elles représenteraient des jeunes hommes.
Les archéologues travaillant pour la Soprintendenza regionale du Latium ont annoncé leur découverte début Janvier. D'après ce qu'on peut lire de leurs déclarations les statues décoraient probablement les quatre côtés de la piscine, et peut-être aussi son centre. Deux d'entre elles représenteraient des jeunes hommes.
Source : Repubblica
Richissime, Messalla fut le protecteur d'Ovide à ses débuts mais aussi de Tibulle et de sa propre nièce Sulpicia (dite Sulpicia 1), la seule poétesse latine de ce temps dont les échos nous soient parvenus - et si vous pensez que c'est vieillot vous vous trompez, tenez, lisez Il est arrivé, mon stupide anniversaire... (en anglais) ou encore ici en français (un peu trop châtié) et latin d'origine.
L'histoire des Niobides est une des plus sinistres de la mythologie : Niobé, reine de Thèbes et mère d'une flopée de filles et garçons (en nombre égal mais variant selon les sources - sept et sept chez Ovide) raille la déesse Latone qui n'a que deux enfants, Diane et Apollon. Ces derniers vengent leur mère en massacrant tous les enfants de Niobé dont le mari se suicide et qui, de douleur, se change en statue.
Anicet-Charles-Gabriel Lemonnier - Les Enfants de Niobé tués par Apollon et Diane, 1772, Huile sur papier
Musée des beaux-Arts de Rouen - Source
Nullos movet aura capillos,
in vultu color est sine sanguine, lumina maestis
stant inmota genis, nihil est in imagine vivum.
ipsa quoque interius cum duro lingua palato
congelat, et venae desistunt posse moveri;
nec flecti cervix nec bracchia reddere motus
nec pes ire potest; intra quoque viscera saxum est.
flet tamen et validi circumdata turbine venti
congelat, et venae desistunt posse moveri;
nec flecti cervix nec bracchia reddere motus
nec pes ire potest; intra quoque viscera saxum est.
flet tamen et validi circumdata turbine venti
in patriam rapta est: ibi fixa cacumine montis
liquitur, et lacrimas etiam nunc marmora manant.
liquitur, et lacrimas etiam nunc marmora manant.
Benjamin Britten - Six Métamorphoses d'après Ovide : Niobé
Hautbois : Nicholas Daniel
Mis en ligne par nicholasdanieloboe
Déjà le vent n'agite plus ses longs cheveux. Son sang s'est arrêté, et son visage a perdu sa couleur. Son œil est immobile. Tout cesse de vivre en elle. Sa langue se glace dans sa bouche durcie. Le mouvement s'arrête dans ses veines. Sa tête n'a plus rien de flexible; ses bras et ses pieds ne peuvent se mouvoir. Ses entrailles sont du marbre. Cependant ses yeux versent des pleurs. Un tourbillon l'emporte dans sa patrie. Là, placée sur le sommet d'une montagne, elle pleure encore, et les larmes coulent sans cesse de son rocher.
Ovide, Métamorphoses, Live VI, vv. 303-312
(1) Selon Saint Wiki qui cite une note d'un éditeur anglais de l'Apocoloquintose. Saint Jérôme, dans sa version de la Chronique d'Eusèbe de Césarée, dit que Messalla démissionna de la préfecture incivilem potestatem esse contestans : parce qu'il la jugeait inconstitutionnelle, dirions-nous. Octavien (Auguste) avait transformé cette charge honorifique en une véritable préfecture de police, avec des pouvoirs répressifs étendus - dans le but de contenir les esclaves et cette partie du peuple dont l’esprit remuant
et audacieux ne connaît de frein que la crainte (c'est Tacite, un expert, qui le dit). Il semble qu'Octavien ait voulu profiter de la popularité de Messalla pour faire accepter cette évolution. Tacite prétend de son côté que le démissionnaire était en fait nescius exercendi - incapable d'assurer la fonction - perfidie de l'historien, ou peut-être excuse invoquée par Messalla lui-même. Personnage intéressant, ce Messalla.
26/02/2013
25/02/2013
24/02/2013
En voiture !
Alexeï Guerman (20 juillet 1938-21 février 2013) - Khroustaliov, ma voiture! 1998 (séquence finale)
Mis en ligne par mp.
"Combien d'autres génies ont-ils réussi à déplaire à la fois aux censeurs soviétiques, au système commercial post-soviétique et aux cinéphiles de Cannes ?" (1). Le plus grand cinéaste russe vivant vient justement de ne plus l'être.
Khroustaliov, ma voiture ! est le cri qu'aurait lancé Lavrenti Béria à son chauffeur en apprenant la fin de Staline. A partir d'une nouvelle de Joseph Brodsky, Guerman met en scène un neurologue russe qui commence par être victime d'une purge (le film se déroule au moment du "complot des blouses blanches") puis est rappelé in extremis pour soigner Staline mourant. Carnavalesque, irracontable, mal reçu à Cannes, le film est très difficile à voir et à trouver à part quelques bouts sur Youtube - dont je crains qu'ils passent sans le son, pourtant essentiel. Avec un peu de chance, vue sa co-production française, on peut espérer un jour une réédition ?
Pour ceux qui lisent l'anglais, on trouve en ligne un bon article de la New Left Review qui semble en accès libre. Et en français une interview.
(1) Anton Dolin, traduit par Oleg Dubson : The strange case of russian maverick Aleksei German, sur Filmcomment.
23/02/2013
Je pourrais dire d'autres choses, si je voulais vraiment blesser.
Eve Beglarian - Almost human, d'après Henri Michaux - Je vous écris d'un pays lointain
Maya Beiser, violoncelle - Alexandra Montano, chant
Mis en ligne par skatingpragmatist
Maya Beiser, violoncelle - Alexandra Montano, chant
Mis en ligne par skatingpragmatist
I
Here, we have only one sun a month, and for just a little while. We rub our eyes days ahead. But in vain. Inexorable time! Sunlight arrives only at its own hour. Then we have a world of things to do, as long as there is light, in fact we hardly have time to look at one another a bit. The trouble for us is that we must work during the night, and we really must work: dwarves are born continually.
II
When you walk in the countryside, you may encounter substantial masses in your path. These are mountains, and sooner or later you'll have to bend your knee to them. Resisting will do no good. You could go no further, even if you were to hurt yourself. I do not say this in order to wound. I could say other things if I really wanted to wound.
I
Nous n'avons ici, dit-elle, qu'un soleil par mois, et pour peu de temps.
On se frotte les yeux des jours en avance.
Mais en vain.
Temps inexorable.
Soleil n'arrive qu'en son heure.
On se frotte les yeux des jours en avance.
Mais en vain.
Temps inexorable.
Soleil n'arrive qu'en son heure.
Ensuite on a un monde de choses à faire, tant qu'il y a de la
clarté, si bien qu'on a à peine le temps de se regarder un peu.
La contrariété, pour nous, dans la nuit, c'est quand il faut
travailler, et il le faut : il naît des nains continuellement.
II
Quand on marche dans la campagne, lui confie-t-elle encore, il
arrive que l'on rencontre sur son chemin des masses considérables.
Ce sont des montagnes, et il faut tôt ou tard se mettre à plier les genoux.
Rien ne sert de résister, on ne pourrait plus avancer, même en se faisant du mal.
Ce sont des montagnes, et il faut tôt ou tard se mettre à plier les genoux.
Rien ne sert de résister, on ne pourrait plus avancer, même en se faisant du mal.
Ce n'est pas pour blesser que je le dis.
Je pourrais dire d'autres choses, si je voulais vraiment blesser.
Henri Michaux, 1937
Je pourrais dire d'autres choses, si je voulais vraiment blesser.
Henri Michaux, 1937
22/02/2013
Trois fois Piter
21/02/2013
Cités citations
Via CreativeRoots
Dessinée par Ian Huebert pour le SF Chronicle, cette carte littéraire de San Francisco est faite de citations des auteurs (pas tous, bien sûr) qui en ont parlé un jour ou l'autre. Cherchez celle de Bob Kaufman, c'est facile.
Huebert s'est probablement inspiré de la carte de Saint-Pétersbourg par...
Vera Evstafieva & Andrew Biliter, pour le magazine Russia! - Carte littéraire de Saint-Pétersbourg, 2008
Source : leiris202 sur Flickr, via ephemera assemblyman
Les amateurs de cartes littéraires pourront en trouver quelques unes ici, bien classées.
Et pendant ce temps-là...
...un nouveau genre littéraire : drone fiction - et d'ailleurs, la réalité n'est-elle pas déjà fictive ?(en anglais)...
20/02/2013
Le greffe : attente, jeu, métamorphose
Via Terminartors
Ulisse Aldrovandi – Catus niger
(©2012-2013)MacGreen - Ratcat
Via deviantArt, également tumblr/macuaine
Et pendant ce temps-là...
..."Tâchons de voir leur côté comique : tous ces braves gens effrayés, prêts à réclamer la Sécurité à ceux le plus à même d'installer la terreur ; tous ces nantis cramponnés à leur magot, crevant de peur devant un gouvernement qui tout compte fait les défend aussi bien que celui d'avant ; tous ces naïfs qui croyaient voter à gauche et se retrouvent cocus, dirigés par une crypto-droite, une droite en pantoufles"... Michel Volkovitch possède cette rare vertu : vous remonter le moral avec ce qui devrait vous l'abattre.
...Watt sur Jeanne d'Arc dans une Main de singe...
...Watt sur Jeanne d'Arc dans une Main de singe...
19/02/2013
18/02/2013
Ayons congé : comme un lièvre sans os (Restout/Scarlatti/Vallotton/Saint-Amant/Schapiro)
Source
Accablé de paresse et de mélancolie,
Je rêve dans un lit où je suis fagoté,
Comme un lièvre sans os qui dort dans un pâté,
Ou comme un Don Quichotte en sa morne folie.
Domenico Scarlatti - Aria Pur nel sonno almen talora...
Lavinia Bertotti, soprano - Ensemble Seicento italiano, dir. Daniele Boccaccio
Mis en ligne par Alexandri Scarlati
Là, sans me soucier des guerres d’Italie,
Du comte Palatin, ni de sa royauté,
Je consacre un bel hymne à cette oisiveté
Où mon âme en langueur est comme ensevelie.
Félix Vallotton - Le sommeil, 1908
Huile sur toile
Musée d'Art et d'Histoire, Genève
Via The Athenaeum
Je trouve ce plaisir si doux et si charmant,
Que je crois que les biens me viendront en dormant,
Puisque je vois déjà s’en enfler ma bedaine,
Et hais tant le travail, que, les yeux entrouverts,
Une main hors des draps, cher Baudoin, à peine
Ai-je pu me résoudre à t’écrire ces vers.
Steve Schapiro - The Worst is Yet to Come, New York, 1968
Via Weimar
17/02/2013
Le seul point faible des villages
Georges Brassens - La ballade des gens qui sont nés quelque part, de l'album Fernande, 1972
Mis en ligne par kozmic2007
16/02/2013
Les occupations solitaires : la balle de cricket
Vanity Fair, 15 Septembre 1904
Source
Ce Bosanquet n'était pas un néo-hégélien, c'était un cricketeer. Un des plus fameux cricketeers au monde, celui qui, aux alentours de l'année 1900, inventa le googly. Un truc qui faisait bien rire tous ses petits camarades - enfin, ceux de son équipe, en tout cas.
Via St George's Park
Le googly, c'est affreusement simple, comme tout au cricket d'ailleurs : c'est quand le lanceur (bowler) envoie un leg break mais que ce n'est pas vraiment un leg break, en fait le résultat c'est plutôt un off break, sauf que ce n'est pas non plus tout à fait un vrai off break, c'est un googly - l'art ultime du spin.
Bien. Je reprends : vous tenez simplement la balle comme ça :
Via Question Cricket
Abdul Qadir dans ses œuvres
Mis en ligne par robelinda2
Mis en ligne par questioncricket
Ne dites pas que cela vous ennuie ou que vous n'y comprenez rien. Parce que c'est exactement l'effet que ça fait à beaucoup de gens quand vous leur parlez football. By the way, rappelez-vous qu'il y a plus de gens au monde pour regarder l'ICC World cup que pour s'intéresser au Tour de France ou au championnat du monde de rugby.
Car le cricket n'est pas sans intérêt - comme d'autres sports c'est un terrain de jeu et aussi de bataille, de ceux où les vaincus ont su reconquérir le terrain des vainqueurs - dans cet esprit on pourrait aller revoir...
Car le cricket n'est pas sans intérêt - comme d'autres sports c'est un terrain de jeu et aussi de bataille, de ceux où les vaincus ont su reconquérir le terrain des vainqueurs - dans cet esprit on pourrait aller revoir...
Ashutosh Gowariker - Lagaan, 2001
Mis en ligne par gargagan
...ou se rappeler l'histoire des cinq guinées de Learie Constantine...
Sportcaster card de Learie Constantine
...le champion de cricket trinidadien qui avait du mal à se faire admettre dans les clubs anglais ou à dormir dans un hôtel londonien, mais qui gagnait ses matchs et ses procès...
...ou encore se replonger dans ce livre fameux de C.L.R. James...
...qui n'était pas seulement un des meilleurs journalistes de cricket de son temps, mais aussi le seul noir dans la trentaine de délégués en 1938, dans la grange d'Alfred Rosmer, à la conférence de fondation de la Quatrième Internationale, et encore un des premiers à quitter ladite quand il était temps avec un esprit de suite certain, et enfin l'auteur des deux meilleurs livres jamais écrits sur la révolution haïtienne et sur Moby Dick...
...ou enfin relire Netherland de Joseph O'Neill - à ce jour la meilleure métaphore romanesque du 11 septembre - le pitch de cricket de New York rêvé par Chuck Ramkissoon, comme un Ground Zero alternatif et fondateur (c'est une remarque à double fond que faisait Barack Obama, quand il disait qu'il lisait précisément ce livre parce qu'il en avait un peu marre des dossiers). La dernière fois que quelqu'un a interrompu ma lecture dans le métro (cela m'arrive de moins en moins souvent, je ne dois pas lire les bons livres) pour me dire "moi aussi j'ai beaucoup aimé ce roman" c'était pour Netherland.
Tant il est vrai que rien ne vaut le regard lointain, le sport des autres, leurs règles inconnues, leurs gymnastiques étranges. Vous en perdez l'orient, vous vous posez des questions hasardeuses : quelle est la part de jeu dans cette guerre, de haine dans cette fraternité - dans ces habiletés retorses, de liberté reconquise et finalement, dans ces manigances, d'innocence retrouvée ?
Certains pensent que le cricket est né en France aux alentours du XVème siècle, mais il est bien connu que les français ont tout inventé, y compris internet et le PC. Remarquez que les pakistanais ne sont pas en reste. Mais les auteurs sérieux s'accordent sur deux points difficilement discutables : 1) le cricket remonte à la nuit des temps et 2) il a très vraisemblablement été inventé par des enfants.
La première tournée d'une équipe de cricket en France devait avoir lieu en 1789, elle fut annulée pour des raisons évidentes et l'hexagone attendit son premier match jusqu'en 1864. L'association française a été formée en 1987 - sur son site on trouvera un abrégé dessiné des principales règles, le texte français des Laws of cricket et un glossaire - on y verra qu'en français le googly s'appelle, comme de juste, le bosanquet.
Bien entendu le googly n'a rien à voir avec le Googol (en français : Gogol) et encore moins avec un moteur d'égarement bien connu. Quant au sens exact du mot googly et à son équivalent français, c'est un vrai défi pour traducteur - vraiment un truc pas net, limite gentiment dégoûtant...
Enfin - est-ce vraiment une occupation solitaire ? Eh bien oui : à tout moment il n'y a qu'un seul lanceur sur le terrain, le même pour les six lancers consécutifs d'un over. C'est d'ailleurs le sens du dessin de Spy : non pas la solitude du coureur de fond mais celle du tendeur de piège.
13/02/2013
Nancy par Willem, par Joe
The Nancy Book, 2008
Via Mr Badger
Le Nancy Book recueille soixante-douze des Nancy de Joe Brainard, où l'héroïne d'Ernie Bushmiller est détournée dans toutes les directions et tous les styles
Joe Brainard fait partie de cette génération de poètes formés à l'école des Beats et la Black Mountain, et qui se fait connaître à New York (où il arrive de Tulsa en 1960) avec la vague du Pop Art. Moins direct et provocateur que Roy Lichtenstein ou Andy Warhol, il est aussi plus attachant et, souvent, plus subtil.
Poète et artiste graphique, Brainard est aussi, faut-il le rappeler, l'auteur d'I Remember (1960) qui fut l'une (la principale, même) des sources du Je me souviens de Georges Perec. Pour indiquer la place prise graduellement, après une parenthèse d'oubli, par Brainard dans la littérature américaine il suffit de rappeler que ses œuvres complètes ont été publiées l'année dernière dans la Library of America - leur Pléiade à eux - ce qui lui permet de se retrouver en compagnie d'Abraham Lincoln, John Dos Passos et Willa Cather.
Joe Brainard est mort le 25 mai 1994 à New York City, d'une pneumonie consécutive au sida. On peut entendre sa voix ici.
En français, on trouve I Remember, et c'est tout.
Detroit : au mileu du chemin de notre vie - la bête qui n'a pas de paix avait déjà dévoré la substance des peuples
Via annadowdall
Source : Detroiturbex.com
"The letters appear to have been hung there sometime this year (...)
The plant has become a symbol of Detroit’s industrial decline.
Designed by the noted architect Albert Kahn, the Packard Plant used to
be an auto manufacturing facility where thousands worked and was a
symbol of the strength of blue-collar labor in America’s Midwest.
It’s unclear if the sign is meant to be a satirical remark on the
decline of manufacturing and cities like Detroit. In recent years,
artists have explored the plant, and installed or moved around objects
to make commentary on urban and industrial decay."
"Il semble que ces lettres aient été placées ici cette année.
L'usine est devenue un symbole du déclin industriel de Detroit. Des milliers d'ouvriers ont travaillé dans l'usine automobile Packard, conçue par le célèbre architecte Albert Kahn, et symbole de puissance pour la classe ouvrière du Midwest américain
Le message reste ambigü : est-il à comprendre comme une satire du déclin de l'industrie et des villes comme Detroit ? Au cours des dernières années, des artistes ont exploré l'usine, et procédé à des installations ou des déplacements d'objets pour illustrer le délabrement urbain et industriel."
Dante Alighieri - L'enfer, chant I, récité par Roberto Benigni, traduction de Jacqueline Risset
Et une louve, qui paraissait dans sa maigreur (1) chargée de toutes les envies, et qui fit vivre bien des gens dans la misère... la bête qui n'a pas de paix...
Mis en ligne par profborgniet
(1) ou mieux, dans la traduction de Rivarol : et son effroyable maigreur expliquait ses désirs insatiables : elle avait déjà dévoré la substance des peuples.
...Et pendant ce temps-là...
...h φακές σούπα...
...oui, la soupe de lentilles...
12/02/2013
Transports en commun : sur les rails
Via kykolnik
175 ans d'histoire russe en une minute et presque sans douleur, vus par
...Et pendant ce temps-là...
...A propos de l'ostranenie : un texte intéressant (pour les amateurs de Michaux, Burroughs, K. Dick, Marker et Piglia)...
11/02/2013
Poésie illustrée : à la main
Source : zoopat (via yama-bato, Membrane et La Main de Singe)
Quand les yeux croient, les mains se méprennent.
Ne désespérez jamais. Faites infuser davantage.
Henri Michaux - Tranches de savoir, 1950
10/02/2013
Saison deux
Précédemment dans la Saison un
Mis en ligne par Archive INA
Alors on est allés voir la Saison Deux...
(il peut être utile, et c'est d'ailleurs assez généralement opportun, de cliquer pour agrandir)
...du Trou des Halles...
...on est allés voir Ecoute...
...on est allés écouter voir
(la colonne astrologique comme dans Les Pardaillan, la Bourse de commerce où il y avait encore tout récemment des toilettes gratuites...
...et Saint-Eustache qui reste imperturbable).
Comme d'habitude on est allés faire nos dévotions...
Comme d'habitude on est allés faire nos dévotions...
Raymond Mason - Départ des fruits et légumes du cœur de Paris, le 28 février 1969, 1971
Chapelle de l'église Saint-Eustache
Chapelle de l'église Saint-Eustache
...aux Fruits et Légumes, ainsi qu'à leurs...
...parisiens des années soixante, qui restent inaltérables, et pas seulement parce qu'ils sont en résine époxy...
Kiosque à journaux près de Saint-Eustache
...car à elle seule la résine époxy ne suffit pas à faire la jeunesse, comme on peut le constater tous les jours.
Alors on a repris le métro.
On a eu une pensée pour les sièges coque du style Andreu-Motte, colorés, lumineux et confortables...
On a eu une pensée pour les sièges coque du style Andreu-Motte, colorés, lumineux et confortables...
...et faits pour éloigner les sans-logis. Mais de même que la résine époxy ne fait pas à elle seule la jeunesse...
(il peut être utile, et c'est d'ailleurs assez généralement opportun, de cliquer pour agrandir)
...le siège-coque ne résout pas à lui seul le problème du mal-logement.
...Et pendant ce temps-là...
...c'est aujourd'hui l'année du serpent...
...Tandis que je ne vous aime plus, je n’aime plus rien, rien, que vous, encore ou l'Intermezzo de M.D...
...lire absolument Les tribulations d'une chinoise au Caire par Yitong Shen, Le Monde des 10-11 janvier, p. 16 - 1,8 € au kiosque ou, encore mieux, gratuit en médiathèque (se précipiter à l'ouverture pour le chiper aux retraités)...
...Des gauchomarxistes calmes, intelligents et ouverts à la discussion (ah, oui, mais c'est de l'autre côté de l'Atlantique)
...Tandis que je ne vous aime plus, je n’aime plus rien, rien, que vous, encore ou l'Intermezzo de M.D...
...lire absolument Les tribulations d'une chinoise au Caire par Yitong Shen, Le Monde des 10-11 janvier, p. 16 - 1,8 € au kiosque ou, encore mieux, gratuit en médiathèque (se précipiter à l'ouverture pour le chiper aux retraités)...
...Des gauchomarxistes calmes, intelligents et ouverts à la discussion (ah, oui, mais c'est de l'autre côté de l'Atlantique)
Inscription à :
Articles (Atom)