04/04/2011

L'art de la fenêtre : cassons la vitre, pour voir

Marie-Denise Villers - Jeune femme dessinant, 1801
Metropolitan Museum of Art, New York
Source : Frekkken-snork via amare-habeo


Young woman drawing, 1801

                     Attribution changed from Jacques Louis David
                     to Constance Charpentier, and, most recently,
                     to Marie-Denise Villers, 1774-1821

Subject and maker shed their names, and here
the Met displays that multinominal picture
on a brochure: self-portrait of the artist,
perhaps, ageless. She is not setting out,

pale in an empire dress, nor packing shawls
in a carrriage trunk. As she sits forward, still,
she hopes only to gaze into a mirror
in shadow, sunlight falling on blank paper,

until her penstrokes dance, and ever after,
to slough off names and be one-who-has-seen-
glass-shine. How did it bloom in her, this  hidden
boldness? Peering out from under wisps of amber

hair strayed from a chignon, taking pencil
to outsize sketchpad, she keeps a dark vigil,
while behind her, outside a shattered pane,
proud lovers laugh on a terrace in bright sun.

Grace Schulman - The paintings of our lives, 2001


Marie-Denise (Nisa) Villers, née Lemoine (1774-1821) était une élève de Girodet, et elle a exposé à plusieurs salons de 1799 à 1814, avant d'être oubliée au point que ce tableau  fut attribué à d'autres, dont David, comme le note le Met cité par Schulman.

The paintings of our lives est le quatrième recueil de Grace Schulman. Amie et spécialiste de Marianne Moore, elle a traduit, ici, en anglais La fileuse de Valéry, ce qui n'est pas une mince affaire. Dans le même recueil que le poème ci-dessus elle a publié American solitude, à propos d'un tableau qu'Edward Hopper n'a jamais peint.

1 commentaire:

Patricia a dit…

Il est essentiel que la toile soit définitivement attribuée à sa créatrice. Il est aussi essentiel de le rappeler ici. Merci de cela. Quant à Grace Schulman, c'est une belle découverte. Re-merci.