O cari mostri della giovinezza,
Lunari orrori, ribrezzo
Di solitane dimore,
Palpiti di terrore :
Quanto piu vivi e quasi lieti, quasi
Lievito di speranza !
In oggi fin l'angoscia é smorta.
Non si vive se non violando norme.
E ben questo rimprovero agli odierni.
Questo : ove son le norme da violare ?
Di che avremmo a nutrire, il nostro cuore ?
Se Dio non é, chi bestemmiare ?
O tu, canuto despota, ritorna
Come agli antichi giorni quando
Regnavi sulla cenere e la lava,
Sul fuoco e le faville,
E sul primo mortale adoratore
Di simulacri d’argilla.
Ô chers monstres de la jeunesse,
Horreurs lunaires, frissons
Des demeures solitaires,
Palpitations d’effroi :
Combien plus vifs et presque heureux, presque
Levain d’espoir !
Aujourd’hui, l’angoisse elle-même est morte.
On ne vit qu’en violant les règles.
Voici ce que je reproche à mon temps :
Où sont les règles a violer ?
De quoi nourrirons-nous nos cœurs ?
Si Dieu n’existe pas, qui blasphémer ?
Et toi, despote chenu, retourne
Aux temps anciens où
Tu régnais sur la cendre et la lave,
Sur le feu et les étincelles,
Sur le premier adorateur
De simulacres d’argile.


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