18/09/2025

Landolfi, trois fois (1)



Talvolta il treno rade bige case :
Alla finestra prosperosa donna
Torva riguarda ; dietro a lei l'oscuro
Teatro del suo vivere,
La tetra suppellettile consunta,
La polverosa lampada dal fondo
Della sua stanza morta al sole e al vento.

 

Mastro Abominio, re Spavento,
E come, così vivere ?
Io sono qui di passo, per ventura :
Lasciamo la meschina al suo terrore. 

O, sciagurata, seguimi e saprai
Che v’è piu tetra e polverosa vita
E maggior morte e minor sole. 

 

Parfois le train rase des maisons grises.
A la fenêtre une femme opulente
Regarde en coin ; derrière elle l'obscur
Théâtre de sa vie,
Les noirs objets usés,

La lampe poussiéreuse au fo
nd
De sa chambre morte au soleil et au vent.


Dame Abomination, reine Epouvante,
Comment, comment vivre ainsi ?
Moi je ne fais que passer, par hasard :
Laissons la pauvre à ses terreurs.

Ô malheureuse, suis-moi et tu sauras
Qu’il est encore plus sombre et poussiéreuse vie,
Mort plus grande et soleil plus petit.

 Tommaso Landolfi - Viola di morte / Viole de mort, 1972 

Trad. de Monique Baccelli, Orphée / La Différence éd. 1991 

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