En anglais et sur le papier, la façon la plus simple de lire The Big Time est cette jolie édition...
...de chez TOR Books. Mais on n'y trouvera qu'une partie de la saga de la Guerre uchronique. Si l'on veut le reste des nouvelles et novellas, il faudra se procurer l'intégrale (en anglais et en papier toujours) compilée par Kevin A. Straight chez Creative Minority Productions en 2016.
Bon, si on la met bien en vue dans la bibliothèque, et si on la regarde souvent...
...on finira par avoir un peu mal aux yeux, et peut-être même par faire des cauchemars récurrents. Cela dit, cela vous rapproche des soldats et amuseuses démon(e)s de The Big Time, qui font eux/elles aussi des cauchemars récurrents après leur résurrection aux bons soins des médecins araignées. Et c'est le prix à payer pour lire le vieux Fritz dans le texte.
D'un autre côté, si on n'est pas accro au papier et si on se contente de The Big Time tout nu, on le trouvera gratuitement en ligne, grâce au Projet Gutenberg.
D'un troisième côté (il y toujours un troisième côté), on peut se procurer pour une somme modique la totalité de la Guerre uchronique (roman, novellas et nouvelles) en français et sur du papier, dans l'édition Mnémos de 2020 :
Illlustration : Elisabeth Fredriksson / Arcangel
Graphisme : Atelier octobre rouge
Et c'est même encore plus complet que chez M. Straight, car cela inclut quatre nouvelles que ce dernier avait écartées. Et pour ladite somme modique, on a les traductions revues et corrigées par Timothée Rey, un grand article de sa plume sur les images de l'araignée et du serpent dans l'œuvre de Fritz Leiber et une abondance de notes. Les notes ne sont pas inutiles car Leiber était d'une grande culture et sous-entendait que ses lecteurs la partageaient. A titre d'exemple il fait partie des rares auteurs de SF états-uniens de ces années-là à pouvoir vous citer Aucassin et Nicolette, au passage, en incipit. Bref, c'est une véritable Guerre Uchronique dans la Pléiade qu'on a là.
Et à propos de Pléiade, l'équivalent états-unien de cette collection, la Library of America (LOA) propose ces deux volumes :
...soit les classiques de l'Âge d'Or y compris, bien entendu, The Big Time. Et toujours by the way (ou : soit dit en passant), la Pléiade états-unienne, c'est aussi ça, voyez-vous :
...(et je ne vous détaille pas les trois volumes de Philip K. Dick de la même collection).
Comparativement, l'écrivain le plus récent (i. e. le plus récemment mort) de notre Pléiade à nous c'est :
Considérez l'écart.
Mme Chat - Oui, mais il y a aussi Kundera, il est plus jeune, même s'il n'est pas mort...
M. Chat - Certes, mais mon point porte sur ce qu'on appelle la littérature de genre et la place qu'on lui attribue, à qualité égale - voire largement inégale en sa faveur, en l'espèce - dans les collections de prestige, tu vois... Et puis au fait, pourquoi Kundera et pas Cortázar ?
Mme Chat - Quel rapport ?
M. Chat - J'attends toujours Cortázar dans la Pléiade. Gallimuche a les droits, d'autant que...
Via Libreria del Salento
Et le rapport ? Cortázar a obtenu la nationalité française en même temps que Kundera, en 1981, on peut les écouter là quand ils reçoivent leurs papiers.
Mme Chat - Ha oui, c'est pas mal ce qu'il dit Cortázar, c'est plus développé que l'autre... C'est Mitterrand qui a fait ça ?
M. Chat - Voui. Redoutable vieux matou, Mitterrand. Tu comprends ?
Mme Chat - Kwadonc ?
M. Chat - Un coup pour les Serpents, un coup pour les Araignées...
Mais je reparlerai des félins.
(à suivre)
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