Solo il vento mi reca le novelle
Della patria perduta,
Preme alla mia finestra, mi ridesta,
Mi finge nostalgia.
Devo al vento
Quello che resta della vita mia.
Seul le vent m’apporte des nouvelles
De ma patrie perdue,
Il boute ma fenêtre, me réveille,
Et joue les nostalgiques.
Il boute ma fenêtre, me réveille,
Et joue les nostalgiques.
Je dois au vent
Ce qui me reste de vie.
Ce qui me reste de vie.
Tommaso Landolfi - Viola di morte / Viole de mort, 1972
Trad. de Monique Baccelli, Orphée / La Différence éd. 1991
Il y a trois Landolfi - le premier, celui des contes fantastiques, le second, le diariste aux journaux minutieusement démantibulés et le troisième, le lyriste noir de Viola di morte, d'une fluidité sans pareille - même au regard d'une poésie italienne qui n'en manque pas - et dont pourtant chaque vers tranche comme un éclat d'obsidienne.


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