19/01/2011

Lulu - Tissot #7 et fin

James Tissot - Les femmes de sport/Amateur Circus, 1883-1885
Museum of Fine Arts, Boston
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Une dernière question avant de quitter ce tableau: peut-on identifier son principal personnage, l'acrobate en rouge ?  

J'avais supposé : un aristocrate trapéziste comme cela était parfaitement envisageable au Cirque Molier ? En fait pas tout à fait, ou plutôt : plus précisément que cela puisque voici le portrait présumé (peut-être fort éloigné de son modèle) de



Théo Wagner.
James Tissot - Les femmes de sport/Amateur Circus, 1883-1885, détail
Museum of Fine Arts, Boston
Source


Deux indices. Le premier se trouve dans un livre de Félicien Champsaur, et le second dans les souvenirs savamment distillés de Suzanne Valadon.

Dans Lulu roman clownesque, Félicien Champsaur...



Cappiello - Félicien Champsaur, 1900
Frontispice pour Lulu roman clownesque


...raconte la vie de Louise, Loulou... Lulu, fille d'un officier d'artillerie quelconque et d'une mère linotte ramageuse, confiée, aprés la séparation de ses parents, aux soins d'une grand-mère maigre, austère, revêche...dans la brume bretonne et qui s'en échappe pour rejoindre une famille de bohémiens roulottiers, comédiens itinérants qui en font une acrobate. Par la suite Lulu se produit à Hambourg et au Cap, puis finalement à Paris où, après un engagement médiocre au Cirque d'Hiver, Lulu est remarquée par un poète épris des réalités du rêve, qui lui offre 

un rôle dans une pantomime qu'on allait jouer, pendant la semaine du Grand Prix, chez un sportsman illustre, Molier, le premier écuyer de France, dans son cirque d'amateurs, rue Bénouville, à la porte du Bois de Boulogne : Les Éreintés de la Vie
- Un rôle? - dit Lulu. - Je ne sais que moi.
- Je n'en demande pas davantage.
- Mais que ferai-je dans votre pantomime ?
- Vous serez vous, Lulu, clownesse. (1)

Et, un peu plus loin :


Un peintre impressionniste, herculéen... Wagner, maillot rouge comme une crête de coq.
Félicien Champsaur - Lulu roman clownesque, 1901, p. 32


De son côté, Suzanne Valadon a mainte fois raconté l'histoire de sa chute de trapèze, qu'elle situait au Cirque Molier. 


 Suzanne Valadon


Selon ses propos rapportés par André Hutter (2) Valadon aurait rencontré dans un café de Montmartre Hubert de la Rochefoucauld et son ami Théo Wagner; les deux l'auraient présenté à Ernest Molier qui l'aurait engagée pour un numéro. 

 "Suzanne s'entraînait avec Théo Wagner pour un numéro de cirque acrobatique à présenter au Cirque Molier. Casse-cou, souple, le jour du gala elle sauta trop haut et trop loin, ne fut pas récupérée par le porteur et s'effondra dans les places" (2).


John Steuart Curry - The Missed Leap/Le saut manqué, 1934


Ce n'est pas ici le lieu d'examiner la véracité des souvenirs de Valadon (3). Il suffit de rapprocher ces deux passages pour y retrouver nos compères, La Rochefoucauld et l'herculéen Wagner, ce dernier en rouge, dans un numéro de barre ou de trapèze chez Molier. Et notre acrobate, saisi par Tissot  vers 1883 dans ce numéro qui devait être renommé, serait donc Théo Wagner que Champsaur désigne comme impressionniste, d'autres le classant dans l'Art Nouveau, peut-être sculpteur, probablement de la même classe d'âge que Seurat puisqu'ils se seraient rencontrés aux Beaux-Arts, et dont je serais bien en peine de dire plus - appel à témoins : qui a vu Théo Wagner ?

On laisse là Tissot, mais on continue un bout de chemin avec Félicien Champsaur.

Ainsi qu'il le dit dans Lulu, roman clownesque, c'est bien au Cirque Molier, les 6 et 11 juin 1888, que Lulu fait sa première et brève  apparition - dans une pantomime qu'il a lui-même écrite, Les eaux de Bénouville ou Les éreintés de la vie

Premier état du mythe. La fée d'une petite source, délogée par les maçons, les ingénieurs et les entrepreneurs, ne sait plus où aller. Elles rencontre la Fortune qui la mène chez une doctoresse, Mlle Beauty. Celle-ci, soudoyée par des banquiers... 


 Illustration d'Henry Gerbault pour Les éreintés de la vie : la sauterie des banquiers


...finit par trouver à l'eau de la source des vertus régénératrices, spécialement pour la guérison des maladies de Paris, pour  le relèvement des éreintés de la haute noce.  La Fortune monte sa boutique qui reçoit le défilé des  éreintés :

 Illustration d'Henry Gerbault pour Les éreintés de la vie
derrière les danseuses infirmes, Lulu sur ses béquilles
Source : Internet Archive


- danseuses infirmes, gommeux culs-de-jatte ou ataxique, un énervé du boulevard, atteint de tremblements, un potache ramolli de la moelle épinière... et au milieu, pour la première fois en scène, Lulu

"béquillarde aussi, en costume d'as-de-coeur : crêpe de chine noir parsemé de petites étoiles d'or, sur maillot chair et bas noirs; gants noirs jusqu'aux coudes; perruque à houppe blonde et chapeau pointu; un petit masque de dentelles transparentes, noir comme les bas et les gants; impression de nu; derrière un coeur" (4).



Lulu au Cirque Molier
Dessin d'Henry Gerbault pour Les éreintés de la vie, 1888
repris pour Lulu roman clownesque de Félicien Champsaur, 1901


Ils seront guéris, évidemment, s'ensuivent des scènes que j'abrège, il y a un veau d'or, une sérénade, une danse du ventre...


Illustration d'Henry Gerbault pour Les éreintés de la vie : musique nocturne
Source: Internet Archive


La même année Champsaur reprend en l'étoffant le personnage, dans une autre pantomime où cette fois-ci il a le premier rôle : Lulu, au Nouveau Cirque, rue Saint-Honoré.


Non pas Lulu, mais Miss Géraldine, affiche du Nouveau Cirque


Seconde version du mythe : Lulu, clownesse danseuse...



Illustration d'Henry Gerbault pour Lulu de Félicien Champsaur, Dentu éd., Paris, 1888


...égare son coeur (dur comme pierre) qui est ramassé par le clown-philosophe Schopenhauer, Officier d'Académie, savant burlesque...


 Illustration d'Henry Gerbault pour Lulu de Félicien Champsaur, Dentu éd., Paris, 1888


...ce dernier malheureusement ne saura pas quoi en faire, et c'est un Arlequin gommeux et pschutteux... 



Illustration d'Henry Gerbault pour Lulu de Félicien Champsaur, Dentu éd., Paris, 1888

...qui le ravira.

C'est Agoust, membre de la troupe des célèbres Hanlon-Lees, qui mit en scène cette pantomime et jouait Schopenhauer. Footit, le futur partenaire de Chocolat, tenait le rôle d'Arlequin. 

Cette seconde Lulu aura du succès et le Nouveau Cirque la reprit en 1892. Dans la salle cette année-là, il y a  probablement Frank Wedekind, déjà grand amateur de cirque et de music-hall. Le 12 juin, il écrit dans son journal "je vais aux Champs-Elysées et l'idée me vient d'écrire une tragédie à faire frémir (Schauertragödie). Je travaille toute la journée à la conception du premier acte" (5). Seconde métamorphose du mythe, qui devient plus sombre, Ibsen et Strindberg sont passés par là.

Que Champsaur ait inspiré Wedekind a été récemment contesté (6). Pourtant, le rapport  séductrice/intellectuel (Lulu/Schön, Lulu/Alwa chez Wedekind) rappelle le couple Lulu/Schopenhauer de Champsaur. Surtout, le duo de la clownesse-danseuse et du peintre était déjà esquissé par Champsaur, dès 1888 - la même année que les deux pantomimes initiales - dans son roman L'amant des danseuses


 Affiche de Jules Chéret pour L'amant des danseuses, de Félicien Champsaur, 1888


L'amant en question, le peintre Decroix, y croise entre autres "la clownesse excentrique, Lulu, la divine funambule..."

Wedekind termine sa pièce en mai 1894 à Londres, où se déroule d'ailleurs le cinquième acte avec l'apparition  finale de Jack l'éventreur (dont, soit dit en passant, le premier meurtre en 1888 coïncide à deux mois près avec la naissance de Lulu au cirque Molier). Ce sera La boîte de Pandore - Une tragédie-monstre, jamais publiée telle quelle du vivant de Wedekind. Il la scindera en deux,  L'esprit de la Terre (publiée en 1895, et dont la première a lieu en 1898 au Kristallpalast de Leipzig) et La boîte de Pandore (première édition en 1902). Cette seconde partie est interdite par la censure, seules sont autorisées les représentations fermées : en privé, les noms et adresses des spectateurs devant être préalablement communiqués à la police (7).


Frank et Tilly Wedekind dans l'Esprit de la Terre


La première privée a lieu le 1er février 1904 au Intimes Theater de Nuremberg. Puis Karl Kraus organise une représentation le 29 mai 1905 au Trianon de Vienne. Dans la salle, Alban Berg.

Quatrième état du mythe : sa forme cinématographique tirée des pièces de Wedekind. En 1917 Lulu  d'Alexander Antalffy (avec Emil Jannings et Elena Morena), en 1918 la Lulu de Mihály Kertész (Michael Curtiz par la suite) avec Bela Lugosi et Claire Lotto - puis en 1922 le film de Léopold Jessner, Erdgeist, avec la grande Asta Nielsen...


Asta Nielsen dans le rôle de Lulu


 ...dont Georg Wilhelm Pabst reprendra la coiffure pour Louise Brooks dans la quatrième version muette, Die Büchse der Pandora (Loulou pour les Français), première projection le 30 Janvier 1929 à Berlin.



G. W. Pabst - Die Büchse der Pandora, 1929
Louise Brooks : Lulu - Fritz Körner : Dr Schön


On ne sait pas si Alban Berg a vu le film de Pabst. Mais c'est au même moment qu'il commence à composer son dernier opéra - il meurt en 1935 sans l'avoir achevé. Cinquième moment du mythe : Lulu, opéra en trois actes, avec prologue




Alban Berg - Lulu, Prologue 
"Hereinspaziert in die Menagerie/Entrez, entrez dans la ménagerie..."
Christiane Boesiger : Lulu - Ernst Gutstein : le Dompteur
Mis en ligne par TheLuluFiles
  

Lulu est créé en 1937 à l'Opéra de Zurich, et ne sera repris que longtemps après dans les années 50 - le temps fort de cette renaissance étant la production par Günther Rennert à Hambourg (1958) : toute l'oeuvre est jouée dans un décor de cirque


Et cette petite série sur Tissot et ses alentours se clôt donc ici sur les séries dodécaphoniques du maître de la transition infime :

Alban Berg - Série originelle de Lulu

Quel rapport, dira-t-on ? D'abord une sorte de hasard objectif : l'herculéen Théo Wagner me fait penser...


 Agneta Eichenholz, Peter Rose : Lulu et l'Athlète
Royal Opera House, Covent Garden, 2010

...au personnage de l'Athlète chez Wedekind et Berg (8) - ce n'est pas un hasard si ces agrès se retrouvent dans mainte mise en scène de l'opéra. Ensuite j'ai déjà dit que les toiles de la seconde période parisienne de Tissot, avant la crise religieuse, celles de la Femme à Paris, s'inséraient dans un ensemble esthétique particulier, au moment où la peinture, comme d'autres arts, est confrontée à l'industrialisation du Spectacle. Kirk Varnedoe a baptisé réalisme tardif une partie de ce courant (Tissot, Caillebotte, Klinger) caractérisé  par son traitement de l'inquiétante étrangeté dans la vie urbaine. Mais on pourrait aisément y ajouter Seurat, et élargir aux artistes qui sont fascinés, à la même époque, par le cirque, le music-hall ou le café-concert - au premier rang, Degas, Lautrec et Sickert.

L'inquiétante étrangeté se manifeste quand on ne sait plus ce qui se joue, et que le Spectacle devient indiscernable de la  réalité, c'est ce que chante Lulu à l'acte II, scène I :


Ich habe nie in der Welt etwas anderes scheinen wollen, als wofür man mich genommen hat.
Je n'ai jamais en ce monde voulu paraître autre chose que ce pour quoi l'on me prenait.

Mais les effets du Spectacle en art tiennent aussi à la technique : la période où travaillent ces artistes voit la vulgarisation de la chromolithographie qui révolutionne l'affichisme et la publicité, notamment l'affiche de cirque (américaine tout d'abord) et de spectacle : voir Lautrec là encore, et surtout Chéret proche de Champsaur.  De la colonne Morris à l'atelier d'artiste s'établit un continuum - et une tension, de même qu'entre la poésie de Mallarmé et les petites revues de Champsaur, qui était d'ailleurs son correspondant régulier.

Champsaur précisément, spectateur à l'oeil plus américain qu'il ne paraît : la première pantomime de Lulu chez Molier, Les Éreintés de la vie,  est en fait la satire d'un lancement de produit... 


 Illustrations d'Henry Gerbault pour Les éreintés de la vie (détails)

...l'eau régénératrice...







...avec financement par les banques et publicité par Miss réclame et son cavalier-sandwich...








...installation de stand et boutique...





 ...et démonstration.
De même, dans sa quatrième Lulu, le Roman clownesque de 1901, fascinant bric-à-brac où il a convié tous les artistes qu'il connaît (9) on trouve...





...les réclames fictives pour lesquelles Lulu a posé, champagne...




bicyclette...




...et jusqu'au timbre-poste...


...je dois dire que j'adore cette Lulu-République.


L'occasion (10) de rappeler que les cercles où évoluait Champsaur, les Hydropathes ou le Chat Noir, sont, mis à part le folklore Montmartrois, des laboratoires où se discute et se prépare le dépassement de l'art ancien du chevalet ou de la plaque de cuivre : le muralisme et les projections, voir entre autres Henri Rivière, la bande dessinée, voir Emile Cohl, l'art industriel social, voir Roger Marx...


Illustration de Chalon pour Lulu roman clownesque


De même la Lulu d'Alban Berg, Gesamtkunstwerk, oeuvre d'art totale, mêle, avec ou sans l'inspiration de Wedekind, nombre de formes : la musique et l'opéra bien sûr, mais aussi le cirque du prologue, le théâtre et ses coulisses à l'Acte I scène 3, et dans la même scène la publicité avec l'affiche  qui reprend le portrait de Lulu de la scène précédente - et revoici la peinture. Enfin, innovation de Berg et cauchemar des metteurs en scène, le cinéma avec le film muet qui doit accompagner l'interlude du deuxième acte au milieu de l'opéra, clef de voûte en palindrome ascendant/descendant de sa structure en arche :



Alban Berg - Palindrome central de Lulu


Et, sautillant sur la ligne de crête de ce rise and fall, la femme-marchandise décidant de sa propre valeur, marionnette-fétiche jouant avec ses fils, miroir aux alouettes volant de ses propres ailes, Lulu danseuse de corde, Lulu, oeuvre d'art totale et première héroïne multimédia.


Illustration pour Lulu roman clownesque


(1) Félicien Champsaur - Lulu roman clownesque, Fasquelle, 1901, p. 30

(2) André Utter, Notes autobiographiques pour un Panorama des Arts, Archives, Centre Pompidou, cité dans Thérèse Diamand Rosinsky, Suzanne Valadon, Flammarion, 2005, p. 49. André Utter fut le second mari de Suzanne Valadon.

(3) Quand Suzanne Valadon entre au cirque, c'est probablement - mais certains en doutent - chez Fernando, à deux pas de chez elle boulevard de Rochechouart. Elle fut peut-être trapéziste mais il est difficile de faire la part de la légende dorée dans les souvenirs qu'elle a dispensés.  Dans le Paris des années 1880 la rue de Bénouville était bien loin de Montmartre, et le milieu aristocratique de Molier était socialement aux antipodes de celui de Marie-Clémentine Valadon, fille d'une blanchisseuse alcoolique devenue à Paris femme de ménage, elle-même aide de salle, plongeuse de restaurant, valet d'écurie, marchande de quatre-saisons et assembleuse de plumeaux avant d'entrer au cirque - tout cela jusqu'à son accident avant qu'elle se fasse modèle et devienne la Terrible Maria. On ne trouve pas trace d'elle dans les programmes de Molier entre 1879 et 1881, voir sur ces points John Storm, The Valadon drama, 1958, pp. 49-51. Il est utile de rappeler le parcours de Suzanne Valadon : peu d'artistes autant qu'elle  ont mérité leur droit à la légende dorée.

(4) Félicien Champsaur, Les éreintés de la vie, Dentu éd., 1888, p.60.

(5) Frank Wedekind, Journaux intimes, trad. Jean Ruffet, Belfond éd., 1988, cité par Jean-Louis Besson, éd. Frank Wedekind, Théâtre complet II, Lulu, Editions Théâtrales, p. 373.

(6) Notamment Ruth Florack, Wedekinds "Lulu"  : Zerrbild der Sinnlichkeit, 1995, qui  voit les origines du personnage chez Catulle Mendès et la Nana de Zola.

(7) Pour ces informations, cf. Présentation par Jean-Louis Besson, Frank Wedekind, Théâtre complet II, Lulu, Editions Théâtrales, pp. 373-377.

(8) Dans son livre sur Berg Adorno écrit, à propos de l'expressionnisme de Lulu : "la solitude absolue et le monde des marchandises sont à la fois inconciliables et corrélatifs. Aux yeux du sujet replié sur sa propre intériorité, les hommes du dehors, qui lui imposent leur loi d'une manière hétéronome et incompréhensible, sont des marionnettes : personne, dans Lulu, n'est plus réaliste que l'athlète surréel." (Alban Berg, le maître de la transition infime, trad. Rainer Rochlitz, Gallimard, 1989, p. 203). On pourrait de même dire que l'acrobate en rouge de Tissot, dans son attitude figée et mécanique, est l'image que se fait d'elle-même la haute société derrière lui, tout entière occupée à s'épier.

(9) Images de Lulu par : Bac, Bourdelle, Bottini, Cappiello, Chalon, Chéret, Coulon, Darbour, Detouche, Gerbault, Gorguet, Guillaume, Haudu, Helleu, lebègue, Louis Legrand, Lucas, Mantelet, Louis Morin, Notor, orazi, Alonso Perez, Rassenfosse, Robadi, Auguste Rodin, Félicien Rops, Guirand de Scevola, Simonaire, Steinlen, Trachsel, Van Beers, De la Vaudère, Vierge, Vogler, Willette (crédits au dos du frontispice de Lulu, roman clownesque).

(10) Sur la publicité chez Champsaur, lire Sandrine Bazile, Lulu s'affiche - Affiches et intertextualité dans Lulu Roman clownesque chez l'intéressant Image and narrative.





Sources : 

On trouvera une bonne partie de ce qu'a écrit Félicien Champsaur sur l'Internet Archive, une autre sur Livrenblog, et L'amant des danseuses sur Gallica

En revanche, Lulu roman clownesque n'est pas accessible en ligne, mais dans la belle édition des Romans de cirque (Laffont, Bouquins) par  Sophie Basch. L'Introduction de Sophie Basch à Lulu dans cette édition est la meilleure étude disponible sur les romans de Champsaur.

Il n'existe malheureusement pas de véritable édition fac-similé de Lulu roman clownesque, qui le mériterait. Les lecteurs désireux de posséder ce petit chef-d'oeuvre de l'édition d'époque devront malheureusement le payer assez cher chez les bouquinistes. Signalons qu'il existe deux éditions, seule celle de 1901 est de la main de Champsaur. L'iconographie de l'édition de 1929 - à l'occasion de la sortie du film de Pabst - est entièrement différente.

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