21/10/2008
The cat's meow : Tarentule, dromadaires et éléphant
Musique : la Tarantella calabrese de Daniele Sepe, le Frank Zappa du folk napolitain - voir son site.
19/10/2008
Le greffe : Holland / Passarge
Brad Holland
Un des plus grands illustrateurs étatsuniens, Brad Holland, né en 1943, a formulé quelques jugements inspirés sur l'histoire de l'art contemporain (j'aime particulièrement sa définition du futurisme). On peut visiter son site et aussi voir de ses récentes productions sur illoz.com.
Cela se passe en Juin 1958 à Hambourg. Bianca Passarge, 17 ans, déguisée en chat, fait des pointes sur des bouteilles vides. Elles s'est vue le faire dans un rêve, et s'est entraînée huit heures par jour pour le réaliser. C'est tout ce qu'on sait. Via Vintage photo.
17/10/2008
Ronde de nuit : 17 Octobre
Mis en ligne par msl1fr
Trente mille manifestants, quatorze mille interpellations, plusieurs dizaines, voire centaines de morts (1). Et je me souviens d'Elie Kagan, et d'Alexis Violet.
Elie Kagan est l'un des deux seuls photographes (2) à avoir gravé sur la pellicule ce qui s'est passé dans la nuit du 17 Octobre 1961.
"Kagan prévenu par téléphone s'est rendu au métro Solférino : des centaines d'Algériens parqués les bras en l'air attendent d'être embarqués. Il descend dans le métro Concorde, prend quelques clichés à la sauvette et remonte avant d'être repéré. Il jette la pelicule du haut du pont dans un tas de gravats. Il la récupérera plus tard. Caché dans un urinoir, il entend les policiers qui passent tout près, crier : "Ca barde au pont de Neuilly." Juché sur sa Vespa, il se précipite. Des autobus réquisitionnés stationnent là, bourrés d'Algériens. On entend des coups de feu qui trouent la nuit du côté de la banlieue. Kagan continue vers Nanterre. Au bord de la route, il entend des gémissements. Un blessé gît dans une mare de sang. A côté, affalé sur un muret, un cadavre.
Kagan emmène le blessé à l'hôpital de Nanterre. L'infirmier de garde l'accueille :
- Et un raton, un." (3)
C'est Jean-Michel Mension, dit Alexis Violet, qui a tracé le graffiti "ici on noie les Algériens" sur le parapet du quai des Orfèvres, avec trois de ses camarades du Comité pour la paix en Algérie du quartier Seine-Buci, quelques jours après le massacre.
"Nous descendîmes à deux sur la berge, juste en-dessous du quai des Orfèvres, pour badigeonner notre slogan. Les deux autres faisaient le guet au bout du pont. Nous n'en retrouvâmes qu'un en remontant, l'autre s'était perdu, dit-il... Puis nous badigeonnâmes de nouveau le parapet sur la rue, en haut du quai. Le coup réussi, chacun rentra chez soi... Au petit jour, je vais admirer notre oeuvre. L'inscription sous le quai des Orfèvres a déjà été recouverte, reste celle des quais. C'est seulement à ce moment-là que je me rends compte. Si les flics nous avaient piqués, nous aurions pu nous retrouver à la baille..." (4)
Elie Kagan est mort le 25 janvier 1999, et Jean-Michel Mension le 6 Mai 2006.
(1) Entre 30 et 50 selon l'estimation la plus basse (Jean-Paul Brunet, Police contre FLN, Flammarion 1999), plus de 300 selon la plus haute (Jean-Luc Einaudi, Octobre 1961, un massacre à Paris, Fayard, 2001). Pour une discussion de ces chiffes, voir Jim House et Neil MacMaster, Paris 1961, les Algériens, la terreur d'Etat et la mémoire, Tallandier, 2008, ch. 6, "compter les morts, identifier les meurtriers".
(2) L'autre est Georges Azenstarck, photographe à l'Humanité, qui se trouvait ce soir là sur les grands boulevards. Selon son témoignage recueilli par Thérèse Blondet-Bich (Le 17 octobre 1961, un crime d'Etat à Paris, La dispute éd., 2001, p. 169) les négatifs de ses photos ont disparu, "égarés" dans les archives du journal.
(3) Elie Kagan et Patrick Rotman, Le reporter engagé, trente ans d'instantanés, Métailié éd., 1989, p.30.
(4) Jean-Michel Mension, Le temps gage, Noésis éd., 2001, pp. 208-211.
16/10/2008
15/10/2008
The cat's meow : Waiting
The Rentals - Waiting
Mis en ligne par threechordme
I'm waiting for something to come through
I'm hoping I can write a real sweet tune
No passion, no warmth in these words
I'm trying, but have nothing to offer
I'm waiting with nothing to do
I'm waiting, just waiting on you
Sadly, just like before
It's lifeless, and soulless, and yeah, I fall way short
No beauty, no sweet melody
No four-part barbershop harmony
I'm hoping I can write a real sweet tune
No passion, no warmth in these words
I'm trying, but have nothing to offer
I'm waiting with nothing to do
I'm waiting, just waiting on you
Sadly, just like before
It's lifeless, and soulless, and yeah, I fall way short
No beauty, no sweet melody
No four-part barbershop harmony
13/10/2008
12/10/2008
10/10/2008
08/10/2008
07/10/2008
Les vieux succès sont de retour : tu n'aurais pas un peu de monnaie ?
- They used to tell me I was building a dream, and so I followed the mob,
- When there was earth to plow, or guns to bear,
- I was always there right on the job.
- They used to tell me I was building a dream, with peace and glory ahead,
- Why should I be standing in line, just waiting for bread?
- Once I built a railroad, I made it run, made it race against time.
- Once I built a railroad; now it's done. Brother, can you spare a dime?
- Once I built a tower, up to the sun, brick, and rivet, and lime;
- Once I built a tower, now it's done. Brother, can you spare a dime?
- Once in khaki suits, gee we looked swell,
- Full of that Yankee Doodly Dum,
- Half a million boots went slogging through Hell,
- And I was the kid with the drum!
- Say, don't you remember, they called me Al; it was Al all the time.
- Why don't you remember, I'm your pal? Buddy, can you spare a dime?
- Once in khaki suits, gee we looked swell,
- Full of that Yankee Doodly Dum,
- Half a million boots went slogging through Hell,
- And I was the kid with the drum!
- Say, don't you remember, they called me Al; it was Al all the time.
- Say, don't you remember, I'm your pal? Buddy, can you spare a dime?
"Brother, can you spare a dime" mis en ligne par MikeMcGee
Chanté par les Masters of harmony
"Brother, Can You Spare a Dime", paroles de Yip Harburg, musique de Jay Gorney (1931)
Chanté par les Masters of harmony
"Brother, Can You Spare a Dime", paroles de Yip Harburg, musique de Jay Gorney (1931)
03/10/2008
Toulouse au noir
Perqué Tolosa la nuèch ?
Un sisclal que s’esperlonga...
La femna gròssa del pièch
Dins una carrièira longa.
Pourquoi Toulouse la nuit ? / Hurlement qui se prolonge... / La femme avec des seins lourds / dans une rue qui s'allonge.
Traversarai lo Canal :
Pourquoi Toulouse la nuit ? / Hurlement qui se prolonge... / La femme avec des seins lourds / dans une rue qui s'allonge.
Traversarai lo Canal :
La Clamença que m’espèra...
Mas trobarai pas l'ostal
Ni la cambra d’un còp èra.
Je traverserai le canal : / Clémence qui m'y attend... / Mais introuvables, la maison / et la chambre d'autrefois.
Qual me parlarà d’amor ?
Je traverserai le canal : / Clémence qui m'y attend... / Mais introuvables, la maison / et la chambre d'autrefois.
Qual me parlarà d’amor ?
Tant de caisses que se bèrcan...
Las cotilhas de color
E totas las mans que cèrcan.
Qui me parlera d'amour ? / Toutes ces dents qui s'ébrèchent... / Et les jupons de couleur / et toutes les mains qui cherchent.
De Montmorency lo Duc...
Qui me parlera d'amour ? / Toutes ces dents qui s'ébrèchent... / Et les jupons de couleur / et toutes les mains qui cherchent.
De Ramon lo darrièr Comte...
Mas passarai per caluc :
Degun compren lo meu conte.
De Montmorency, le duc... / De Raymond, le dernier comte... / mais je passerais pour un fou : / pas un pour comprendre mon conte.
Perqué Tolosa la nuèch ?
De Montmorency, le duc... / De Raymond, le dernier comte... / mais je passerais pour un fou : / pas un pour comprendre mon conte.
Perqué Tolosa la nuèch ?
Lo grifol e mai l’esponga,
La femna gròssa del pièch
Sus una cadièira longa.
Pourquoi Toulouse la nuit ? / Le robinet puis l'éponge, / la femme avec des seins lourds / est sur une chaise longue.
Pourquoi Toulouse la nuit ? / Le robinet puis l'éponge, / la femme avec des seins lourds / est sur une chaise longue.
A Crespin, la maison natale de Joan Bodon...
petit à petit retapée par les instances rouergates...
...mais pour l'essentiel, telle quelle.
La talvera, en occitan, c'est le bord du champ qu'on ne peut pas labourer, la limite, ou à proprement parler la marge. "Es sus la talvera qu'es la libertat" : "la liberté est sur les marges".
petit à petit retapée par les instances rouergates...
...mais pour l'essentiel, telle quelle.
La talvera, en occitan, c'est le bord du champ qu'on ne peut pas labourer, la limite, ou à proprement parler la marge. "Es sus la talvera qu'es la libertat" : "la liberté est sur les marges".