22/10/2022

L'art de la rue : et je mords les méchants


Martinus Rorbye - La prison de Copenhague, 1831
 
 
La prison, grise, massive, occupe tout le champ visuel. On aperçoit une tête, derrière les barreaux. Et tout le monde regarde ailleurs.
 
Au premier plan, un homme qui marche, une lanterne à la main, tel Diogène...
 
Les orateurs lui paraissaient les valets du peuple, et les couronnes des boutons donnés par cette fièvre : la gloire. Il se promenait en plein jour avec une lanterne et répétait : « Je cherche un homme. »
 
 
Jan Victors - Diogène
 
 
...et le chien, bien sûr, kuôn, kunos de qui toute une école tient son nom de cynique.
 
Alexandre le rencontrant un jour lui dit : « Je suis le grand roi Alexandre. » Diogène alors se présenta : « Et moi je suis Diogène, le chien. » On lui demanda pourquoi il était appelé chien : « Parce que je caresse ceux qui me donnent, j’aboie contre ceux qui ne me donnent pas, et je mords ceux qui sont méchants. »
Diogène Laërce - Vies,doctrines et sentences des philosophes illustres : Diogène de Sinope.
Trad. Genaille
 

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