On pourrait donc admettre qu'il existe une charte constitutionnelle occulte dont le premier article stipule que "La sécurité du pouvoir se fonde sur l'insécurité des citoyens".
Leonardo Sciascia, Le chevalier et la mort, 1988
Leonardo Sciascia - Le chevalier et la mort, 1988 (1), trad. française de Michel Orcel et Mario Fusco
(1) Quand le locuteur de ce texte rappelle que "dans notre enfance nous avons éprouvé... un pouvoir qu'on peut aujourd'hui définir comme intégralement criminel mais un pouvoir qu'on peut aussi, paradoxalement, dire en bonne santé, toujours au sens du crime" il fait évidemment référence au pouvoir qui a régi l'Italie de 1928 à 1943. Quant au pouvoir schizophrénique d'aujourd'hui - Sciascia désignait cet alliage Démocratie chrétienne/Mafia, respectabilité de façade/sauvagerie de l'exploitation, typique de l'Italie de l'époque et qu'il connaissait bien, chez lui en Sicile - cela ne fait-il pas penser, jusque dans la relation intime d'un pouvoir cauteleux à une violence immergée, à notre pouvoir d'extrême-centre ?
Et pendant ce temps-là...
Critique de la raison Jetskiste (avec une vraie citation d'Immanuel Kant dedans)
Critique de la raison pessimiste (avec des coquelicots dedans)
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