Sur Le bon coin (1), l'appartement habité par Georges Perec à partir de 1974 (2) à l'entresol du 13 rue Linné. C'est Perec qui avait fait refaire les planchers, construire la salle de bains et installer le chauffage central. Selon Bellos (3), il avait lui-même repeint les murs, aidé d'Harry Matthews.
A la fin des années 70 l'Oulipo se réunissait parfois dans cet appartement. Et c'est là, évidemment, que fut écrit La Vie mode d'emploi.
Une fois rénové, l'apparement de Perec frappa ceux qui venaient lui rendre visite par sa ressemblance avec un train. On pénétrait en effet dans un minuscule vestibule, qui donnait dans la petite cuisine,
...de laquelle on passait dans la pièce principale avec sa cheminée de marbre et les portes-fenêtres ouvrant sur la cour de derrière, que Perec tenait à appeler son jardinet (il envoyait parfois des invitations à une "jardinet-party"). La pièce principale communiquait avec un bureau situé en enfilade;
...le bureau se prolongeait par une chambre;
...et la chambre était suivie d'une salle de bains, tout à la fin du wagon. Aucune des pièces n'était vraiment vaste et, sans la lumière de la cour, l'espace entier pouvait engendrer aisément la claustrophobie (4).
C'est là que l'ambulance vint le chercher le 2 mars 1982, pour l'amener à l'hôpital Charles-Foix d'Ivry. Perec monta à l'avant, à côté du chauffeur. Il mourut le lendemain vers 8 heures du soir.
(1) Bien sûr, l'annonce de juin dernier n'y figure plus depuis longtemps. Pour ces images il faut remercier La main de singe.
(2) Il l'avait acheté en 73.
(3) David Bellos, Georges Perec, une vie dans les mots, Seuil éd. 1994 pour la version française, p. 563.
(4) Ibid., p. 575.
Notez que David Bellos a également écrit un livre souvent recommandé dans les écoles de traduction. Et qu'il existe une Association Georges Perec.
(4) Ibid., p. 575.
Notez que David Bellos a également écrit un livre souvent recommandé dans les écoles de traduction. Et qu'il existe une Association Georges Perec.
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