Bannière installée le 10 septembre 2015 sur le Palais de Cybèle, siège de la municipalité de Madrid, sur décision de la majorité municipale (bloc de gauche Ahora Madrid)
Photo prise le 16 février 2017
Rochers installés le 10 février 2017 par la municipalité socialiste de Paris, terre-plein du boulevard Ney sous le pont ferroviaire de La Chapelle, pour empêcher les migrants d'y dormir.
Photo Alain Jocard, AFP
Je remarque, se dit M. Chat, que nos médias français disent migrants et non pas réfugiés. Mettons à part les distinctions juridiques que l'on a certainement eu grand soin de faire avant de poser ces rochers, et nous voyons qu'il s'agit aussi d'une question de sémantique - la sémantique, cette huile merveilleuse qui fait tourner sans bruit les roues de la morale.
Un réfugié, c'est quelqu'un qu'on accueille - et si on ne l'accueille pas quelle qu'en soit la raison, on ne peut s'empêcher d'éprouver quelque honte, si minime soit-elle. Et cette honte reste, et se nourrit.
Un migrant c'est quelqu'un qui passe, et s'il passait pour aller ailleurs loin de notre vue, quels que soient les moyens employés pour ce faire, la honte en est comme atténuée. Dites migrants, c'est comme si vous buviez d'une gorgée cette honte et hop, vous avez toute honte bue.
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