Sergueï Paradjanov - Украинская Рапсодия / Rhapsodie ukrainienne, 1961
Via Justin Erik Halldór Smith
Cela fait maintenant quelques années que je suis, assez épisodiquement d'abord mais de plus en plus régulièrement le blog de Justin Erik Halldór Smith, professeur d'histoire et philo des sciences à Paris-VII qui a la double nationalité états-unienne et canadienne. JEH Smith est un spécialiste de Leibniz et s'intéresse à la philosophie de la nature au XVIIème siècle, notamment aux relations ente le développement des sciences expérimentales de la vie et la réflexion philosophique - ce qui n'est pas sans poser quelques questions intéressantes, par exemple sur la façon dont nous définissons et/ou comprenons la frontière entre l'humain et l'animal... Mais ce n'est pas son seul centre d'intérêt, ni le seul motif qu'on peut avoir de de le lire.
C'est son récent article sur la situation ukrainienne qui me pousse à en faire la publicité. Mais on peut aussi s'intéresser à son analyse du néo-racisme en France - qui, traduite en français dans un hebdo à grande diffusion, lui a valu son pesant de réactions haineuses comme il l'explique ici (en italien) : perspicacité (et utilité, pour nous autres du Vieux Pays) du regard de l'hôte étranger. Sans parler, bien entendu, de son point de vue sur Bébert.
Dans les événements ukrainiens, en effet, on peut se poser la question du rôle des groupes d'extrême-droite Right Sector et Svoboda. Pour ce dernier, l'Humanité, dans un article de la semaine passée, annonçait que c'est un parti fasciste. Il me semble que la situation en Ukraine est complexe : les pro-Russes, les pro-Europe. Qui sont les uns et les autres ? Où se situent les partis d'extrême-droite cités ci-dessus ? Des questions de base pour mieux comprendre ce qu'il se joue là-bas.
RépondreSupprimerOui, ne pas abandonner l'Ukraine, comme l'écrit Justin E.H. Smith. Ne pas l'abandonner aux mains et aux idées fascistes. Ne pas l'abandonner à l'Union européenne, non plus, qui ne voit que ses intérêts !
Quant à l'article en italien sur la situation en France avec la montée des extrêmes droites, il est particulièrement intéressant puisque Smith "pointe du doigt les intellectuels publics, définis comme une "sous-espèce dangereuse", en général, et Alain Finkielkraut en particulier."
Quand à Céline, je ne le lirai jamais.
RépondreSupprimerEn fait, Patricia, vous avez lu Céline, mais indirectement - la langue de Céline informe toute une partie de la littérature de langue française - et même plus que française, voyez Bukowski. C'est le problème avec les génies qui peuvent être par ailleurs de parfaits salauds : ils influencent quand même. Dans le domaine où ils exercent leur génie ils passent dans le patrimoine commun sans même qu'on s'en rende compte. J'avais des amis qui se disaient philosophes et refusaient de lire Heidegger parce qu'il était nazi - en fait ils avaient lu Heidegger en lisant Sartre.
RépondreSupprimerEn effet, j'ai lu Bukowski et Sartre...
RépondreSupprimerEn même temps, je comprends la réticence qu'on peut avoir vis-à-vis du bonhomme (malhomme, en fait) et il n'y a aucune raison de vous forcer à lire quoi que ce soit. Quoi qu'il en soit et à tout hasard - vous l'avez peut-être lu, d'ailleurs - il me semble qu'il y a un bouquin d'Yves Pagès qui pourrait vous intéresser : Céline, fictions du politique c'est vraiment très bien.
RépondreSupprimerMerci, M. Chat, pour les liens vers Yves Pagès. J'ai trouvé le livre à la bibliothèque. Quant aux livres mêmes de Céline, pas d'achat, pas d'emprunt en bibliothèque.
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