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Accablé de paresse et de mélancolie,
Je rêve dans un lit où je suis fagoté,
Comme un lièvre sans os qui dort dans un pâté,
Ou comme un Don Quichotte en sa morne folie.
Domenico Scarlatti - Aria Pur nel sonno almen talora...
Lavinia Bertotti, soprano - Ensemble Seicento italiano, dir. Daniele Boccaccio
Mis en ligne par Alexandri Scarlati
Là, sans me soucier des guerres d’Italie,
Du comte Palatin, ni de sa royauté,
Je consacre un bel hymne à cette oisiveté
Où mon âme en langueur est comme ensevelie.
Félix Vallotton - Le sommeil, 1908
Huile sur toile
Musée d'Art et d'Histoire, Genève
Via The Athenaeum
Je trouve ce plaisir si doux et si charmant,
Que je crois que les biens me viendront en dormant,
Puisque je vois déjà s’en enfler ma bedaine,
Et hais tant le travail, que, les yeux entrouverts,
Une main hors des draps, cher Baudoin, à peine
Ai-je pu me résoudre à t’écrire ces vers.
Steve Schapiro - The Worst is Yet to Come, New York, 1968
Via Weimar
Certes, le pire reste à venir ! Faut-il pour autant piquer un roupillon ? Là est la question...
RépondreSupprimerEn fait, c'était le message récurrent du journal d'Elijah Muhammad (de la Nation of Islam), et ce n'était pas moins vrai en 68 qu'aujourd'hui. L'ironie sous-jacente à la photo de Schapiro vise la notion de l'"urgence des temps" propre à tout millénarisme - si le pire est à venir, autant ne pas se presser... En quelque sorte, plutôt la décélération que l'apocalypse. Ce qui n'empêche pas l'utopie - un de mes mythes préférés est celui des Sept dormants d'Ephèse. Bonne nuit, Patricia. Et merci pour Ivan Illich, j'aime beucoup, aussi.
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