Place de la République, l'ancienne...
...ou la nouvelle qu'on nous arrange (?)...
On danse en attendant...
...de pouvoir enfin démarrer.
On constate que la crise de l'immobilier de bureau est effectivement terminée...
...et on souhaite le bonjour à Johann Strauss, deuxième du nom, qui nous dédie une musique de circonstance...
Car il ne s'agit pas de déposer les armes...
...bien plutôt d'insister sur les mesures qui s'imposent.
Réécrire le scénario...
...faire sauter la banque...
...défarfouiller les Farfouillettes...
...faire passer aux oranges...
...ce sale goût de presse-citron, et faire que le printemps...
...ne soit pas celui des monstres.
Et revoici le vice infâme, au 102 boulevard Haussmann...
...transformé en immeuble de bureau en 1919. C'est là, comme le dit la plaque, que Proust habita pour la première fois tout seul, après la mort de sa mère - et que fut en grande partie écrit A la recherche du temps perdu. Il n'y a pas que les intermittences du coeur chez Proust, mais aussi des considérations intéressantes sur l'immobilité du temps politique, ainsi, le Faubourg Saint-Germain entre 1914 et 1918 :
"Les choses étaient tellement les mêmes, tout en paraissant différentes, qu'on retrouvait tout naturellement les mots d'autrefois "bien pensants, mal pensants". Et de même que les anciens communards avaient été antirévisionnistes, les plus grands dreyfusards voulaient faire fusiller tout le monde et avaient l'appui des généraux, comme ceux-ci au temps de l'affaire avaient été contre Galliffet" (1).
Tout est là de notre Vieux Pays, avec un demi-siècle d'avance sur Tomasi di Lampedusa (2), c'est la France comme la Sicile...
On continue, on se prend à rêver...
...on croise, comme d'habitude, l'homme au panneau...
...et nous voici...
...place Saint-Augustin devant le Cercle des armées (nous n'avons pas pu visiter)...
...et, comme di(sait)t Chris Marker, à bientôt j'espère...
(1) Marcel Proust, Le temps retrouvé, p. 2157 éd. Quarto de la Recherche.
(2) "Se non ci siamo anche noi, quelli ti combinano la repubblica. Se vogliamo che tutto rimanga come è, bisogna che tutto cambi. Mi sono spiegato ?"
"Si nous ne sommes pas là nous non plus, ils vont nous arranger la république. Si nous voulons que tout reste tel que c'est, il faut que tout change. Suis-je clair ?"
Ainsi parle Tancrède Falconeri, qui a lui aussi son idée pour arranger la république, dans Il gattopardo, de Giuseppe Tomasi di Lampedusa, p. 50 ed. Feltrinelli. Trad. J.-P. Manganaro.
Comme toujours un reportage intelligent, riche en références culturelles et sociales ! Merci infiniment M. Chat. Mes amitiés solidaires à Mme Chat.
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