Le point de ralliement est résolument constructiviste : la tour-signal de Kenzō Tange pour le Gaumont grand écran de la place d'Italie - fermé depuis janvier 2006.
De là, on passe devant cet appel, émanant d'informaticiens libertaires...
...nous adjurant d'arrêter toute opération de maintenance d'un OS devenu obsolète depuis la fin du XIXème siècle, au bas mot - c'est vrai qu'il en va de notre sécurité. Plus loin, on croise un autre petit métier...
...le prêteur d'oreilles.
Ainsi survivent de modestes artisans, tandis que l'on s'inquiète pour des commerces que l'on a vu prospères.
Telle cette enseigne, plus loin sur le boulevard Blanqui...
...et nous frémissons - grands Dieux, à quels saints se vouer, à quels milliardaires se vendre ? Intérieurement, nous nous félicitons de ne pas connaître pareils dilemmes.
Plus loin, on longe le cimetière Montparnasse...
...regardez bien, voyez, hilares, assis sur le mur, les quatre fantômes de Robert Desnos, Jean-Paul Sartre, Samuel Beckett et Julio Cortazar. Nous avons distinctement entendu Desnos nous donner le bonjour de Rrose Sélavy, Sartre nous exhorter de sa voix métallique à ne pas nous arrêter aux Invalides - continuez jusqu'à Billancourt ! criait-il. Cortazar fredonnait un tango où il était question de tatous et de pingouin turquoise, et le grand Sam hurlait un de ses derniers cris de guerre...
Samuel Beckett - Worstward Ho/Cap au pire
ill. Alberto Giacometti, Grove Press, New York, 1983
Puis, un fois doublé le lion...
...qui en a vu d'autres, et mangé bien des gouvernements...
...on s'avance à travers les quartiers pimpants...
...d'un Paris pittoresque, tel que l'a voulu la bancassurance...
jusqu'à apercevoir cet autre point de ralliement...
...la Touréfèle - aurons-nous au cours de ce mouvement le temps de la rencontrer trente-six fois, comme l'a fait Henri Rivière ?
Henri Rivière - Trente-six vues de la Tour Eiffel - Vue 36, Le peintre dans la Tour.
Et, après les Invalides, nous avons suivi le conseil de Sartre. Avec Mme Chat, nous avons continué jusqu'à Billancourt - nous avions, il est vrai, nos propres raisons.
Les modestes artisans du boulevard Blanqui sont menacés par de vilains prédateurs. Ah non, franchement, ça n'est pas gentil.
RépondreSupprimerTrès beau reportage, Monsieur Chat. Merci beaucoup. Et pendant ce temps-là, nous étions gazés place Bellecour à Lyon...
RépondreSupprimerMerci pièce détachée du lien vers le super (!) article de Fottorino : pov' vieux, son Monde s'écroule et il ne se rend même pas compte qu'il en est responsable avec bien d'autres !
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